Avis aux amateurs d'histoire! Saint Renan, cité médiévale, ancienne capitale européenne de l'Étain, séduit par son passé.

Histoire

Naissance de la cité

Vers la fin du Vème siècle (470~), c’est en voguant sur une auge en pierre (selon la légende) qu’un ermite irlandais du nom de RONAN, venu évangéliser la région, accoste sur les rivages d’Armorique.

Il remonte l’Aber Ildut et s’installe près d’une source (Toul an Aon « Trou dans la rivière ». Cet ermitage (construit probablement aux environs de l’actuelle mairie) sera par la suite le point de départ de la ville de Saint Renan dont Toul an Aon est un quartier. Ce village va grandir pour devenir une ville aux environs du Xème ou XIème siècle.

Jusqu’au XVème siècle la ville est souvent appelée Saint Renan du Tay (du vieux celte Tay ou Teih signifiant boue) d’où Saint Renan des marais. Édifiée par les seigneurs du Léon, qui y ajouteront par la suite des foires et marchés et y construiront divers bâtiments publics et privés dont d’importantes halles.

C’est sous l’appellation de « Ville de Saint Renan du Tay » qu’elle est vendue en 1276 au Duc de Bretagne qui y érigera en 1340 une cour de justice sous l’appellation de Barre Ducale de Saint Renan et Brest. Elle deviendra royale après le réunion de la Bretagne à la France en 1532.

Avec la création de la cour de justice, Saint Renan devient chef-lieu de sénéchaussée, dont l’administration civile et militaire qui est assurée par un sénéchal, s’étend sur 37 paroisses environnantes.

Un décret de Louis XIV

Cette période faste pour Saint Renan durera jusqu’en juillet 1681, date de la parution d’une lettre patente de Louis XIV transférant à Brest les prérogatives de Saint Renan, c’est-à-dire le siège de la justice royale ainsi que les foires et marchés. Il s’ensuit une régression économique importante du fait du départ des services juridiques.

Mais les marchés seront néanmoins maintenus ce en toute illégalité et malgré de nombreux procès. Ils seront rétablis en 1689 grâce à la libéralité du Marquis de la Roche, seigneur du Curru et à la fronde des habitants. Il est vrai que les seigneurs locaux, touchant des redevances sur tout ce qui se vendait dans la ville y voyaient leur intérêt.

Le marché hebdomadaire se déroule chaque samedi de l’année et séduit clients, badauds et vacanciers tout au long de l’année.

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